La presencia de la materia epistolar en el Nouveau Roman y el Nouveau Théâtre

Abstract

The present article aims to analyse the presence of the epistolary material in the literary reno- vation materialised by the scriptural practices of the New Novel and The Theatre of the Ab- surd. The analysis of the different works –La Dernière Bande (1959) by Samuel Beckett, Le Fiston and Lettre morte (1959) by Robert Pinget, Histoire (1967) by Claude Simon, Co- rrespondance and Réflexions (1968) by Louis Palomb, Aurélia Steiner (1979) by Marguerite Duras– will allow us to determine how their authors instrumentalise the epistolary material to show the impossibility of its realization. The epistolary device then becomes a tool of the rule-breaking practices of these new literary experiences, causing a metamorphosis of the letter that is essential in its evolution within the literary and theatrical space. The missive is ge- nerated as a radical expression of subjectivity and as a denial of its communicative characte- ristics and its possibilities of self-objectivation; it shows a identitary crisis which materialises in the human being’s inability to narrate and narrate oneself, to comunícate.

Le présent article vise à analyser la présence de la matière épistolaire dans le rénouvellement littéraire matérialisé par les pratiques scriptura- les du Nouveau Roman et du Nouveau Théâtre. L’analyse de différents ouvrages –La ​​Dernière Bande (1959) de Samuel Beckett, Le Fiston et Lettre morte (1959) de Robert Pinget, Histoi- re (1967) de Claude Simon, Correspondance et Réflexions (1968) de Louis Palomb, Auré- lia Steiner (1979) de Marguerite Duras– nous permettra de déterminer comment leurs auteurs instrumentalisent la matière épistolaire pour montrer l›impossibilité de sa réalisation. Le dispositif épistolaire devient alors un outil des pratiques de rupture de ces nouvelles expérien- ces littéraires, provoquant une métamorphose de la lettre essentielle pour son évolution dans l’espace littéraire et théâtral. La lettre est gé- nérée comme une expression radicale de la sub- jectivité et comme une négation de ses caracté- ristiques communicatives et de ses possibilités d’auto-objectivation ; elle montre une crise identitaire qui se matérialise dans l’incapacité de l’être humain à raconter et se raconter, à communiquer.